« Lorsque j’étais adolescente, j’avais un corps long et fin que l’on disait “maigre” dans lequel je ne me sentais pas à l’aise. Les autres se moquaient de moi. Heureusement que la danse classique et le modern jazz ont rythmé mes semaines mais ça ne suffisait pas ! J’avais besoin d’exorciser tout le mal être de mon corps et de mon âme. En cours et sur scène, à l’époque, aucun sourire ou soupçon d’émotion ne devait se voir. Alors, je dansais dans ma chambre durant des heures seule pour me retrouver, me sauver, me ressourcer. Grâce à cela, j’ai trouvé le plaisir d’être dans mon corps. Un corps qui ressent et qui perçoit. Un corps qui bouge et qui danse. Un corps qui vit !

Ce mal être avec l’extérieur et le perfectionnisme du classique m’a isolé dans l’introversion. Je n’arrivais pas à prendre ma place en société par peur d’être différente, insignifiante… Cet handicap m’aura suspendu quelques années de ma vie ! C’est lorsque je décide d’aller sur Paris pour me former aux danses latines, que j’ai commencé à me frotter à la vie, à prendre des décisions, des risques, des engagements… ma vie est en mouvement ! Je vis, je respire, ma vie est synonyme de danse ! Cette phase addictive fût pour moi le moteur de ma transformation ! Puis la passion s’est modérée dans le plaisir de transmettre. La danse a donné du sens à ma vie depuis que j’ai exercé les danses latines et la zumba, mais il manque encore quelque chose au-delà de la technique et du mimétisme. Mon autre danse primitive enfouie depuis des années ressurgit et me guida jusqu’à Dominique Hautreux*. Une de mes formatrices à l’école Artec de Paris, mon mentor, dans lequel je vais m’inspirer à vous proposer les ateliers en danse intuitive. »